Não conheço nada mais belo que a Appassionata de Beethoven. Poderia escutá-la todos os dias. Uma música maravilhosa! Penso sempre, com um orgulho talvez ingênuo, como é incrível que existam homens capazes de criar tal maravilha! Depois paro um pouco e pondero: não posso escutar música com demasiada frequência. Ela age sobre os nervos, e o sujeito se vê dizendo tolices e querendo acariciar a cabeça desses seres humanos que, embora vivam no inferno e em meio a pilhas de lixo, são capazes de criar tamanha beleza. Mas hoje não se pode acariciar a cabeça de ninguém, pois se corre o risco de perder a mão numa mordida. Hoje é preciso golpear as cabeças, golpeá-las impiedosamente, mesmo quando somos contrários a toda violência contra o Homem. Maldito destino foi reservado para nossa geração!
Lênin, bolchevique russo que adorava gatos e andar de bicicleta.
Appassionat@
Em 1910, Vlad “poderia escutá-la todos os dias”. Ao piano, Inês Armand…
Haha. E parece que Beethoven mexeu mesmo com os nervos do enxadrista, ao menos até 1920…
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Née d’un couple de comédiens franco-écossais, Inès a grandi, après la mort prématurée de son père, dans l’une des familles capitalistes les plus riches de Russie, chez le fabricant de textile Eugène Armand. C’est là que sa grand-mère s’est fait engager comme enseignante. Les Armand sont libéraux, critiques envers le tsar et considèrent Inès comme leur propre fille. La future compagne de Lénine manifeste bientôt tous les talents d’une jeune fille issue d’une famille riche et cultivée: elle joue du piano – Lénine ne se lasse pas de l’Appassionata de Beethoven – parle quatre langues sans accent, s’habille avec recherche et se coiffe d’extravagants chapeaux. Par contraste, le couple des Lénine paraît des plus traditionnels. Nadejda Kroupskaïa ne se laisse convaincre qu’avec peine de se faire tailler une nouvelle robe. Elle s’habille toujours de couleurs sombres: bleu, noir, gris.
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Epuisée par les années d’attente
1920: la révolution menace d’échouer, partout c’est la rébellion et la famine. Lénine téléphone, télégraphie et décrète: l’envoi d’un wagon de viande par-ci, l’envoi d’un wagon de graisse par-là, l’envoi d’un wagon de céréales vers Nijni Novgorod, “en guise de cadeau pour les enfants”.
Au milieu des mille dangers que connaît le pays, le maître du Kremlin trouve le temps de s’enquérir de la santé d’Inès. Comme s’il voulait réparer par sa sollicitude le mal qu’il lui a fait subir toutes ces années par ses froideurs et ses éloignements. “Avez-vous de la température? Avez-vous besoin d’un quelconque médicament?” Le téléphone d’Inès est en dérangement? Qu’à cela ne tienne: Lénine donne instruction au commissariat populaire pour les télécommunications de le réparer immédiatement. Il fait froid, il se renseigne sur sa pointure de chaussures: “J’espère que j’obtiendrai des bottes en plastique.”
Suivant les conseils de Lénine, Inès part en cure dans le Caucase. Elle écrit dans son journal le 10 septembre 1920: “Mon coeur est comme mort. Je suis un cadavre vivant.” Toutes ces années de combat et d’attente l’avaient épuisée.
Deux semaines plus tard, Inès meurt. Lénine lit et relit le télégramme annonçant l’horrible nouvelle: “Il n’a pas été possible de sauver Inès du choléra dont elle souffrait. Stop.” En raison des attaques et des voies ferrées détruites, c’est seulement le 12 octobre que le train contenant le cercueil d’Inès entre dans la gare de Kazan, à Moscou, et est exposé à la Maison des conseils. L’orchestre du Bolchoï au grand complet interprète la Marche funèbre de Chopin. Puis résonne L’Internationale. 60 voitures-automitrailleuses sont alignées pour ces obsèques nationales.
Le défilé franchit la place de la Révolution pour se diriger vers la place Rouge. Trois salves d’automitrailleuse déchirent le ciel. Des douzaines de couronnes de fleurs sont déposées devant le cercueil. Toutes les fleurs sont artificielles à Moscou en hiver. A l’exception d’une grande couronne d’hyacinthes fraîches et blanches, sur laquelle on peut lire: “A la camarade Inès, de la part de V.I. Lénine.”
Lénine avait déconseillé à Inès de rentrer en France pour se soigner. C’est lui qui l’a envoyée vers le Caucase et donc, d’une certaine façon, vers la mort. Sa casquette lui couvre le visage, il retient péniblement ses larmes. “A chaque fois qu’un mouvement de foule pousse notre cercle, il se laisse emporter et rapprocher du cercueil”, rapportent des témoins.
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ROLL OVER BEETHOVEN
Golpe de estado (abortamento da revolução proletária), carnificina de Kronstadt, N.E.P. e outras façanhas contrarrevolucionárias ainda estavam por vir.