Par Manolo

Lorsqu’on lutte pour la santé des travailleurs, guidé par les connaissances médicales, on doit affronter les autorités, si nécessaire, même en situation d’épidémie. La santé est importante, les travailleurs doivent être en bonne santé, ne serait-ce que par solidarité avec les autres êtres humains face à une calamité. Un révolutionnaire est avant tout un humaniste, sinon ce n’est pas un révolutionnaire. Lorsqu’il se porta volontaire pour s’occuper des ouvriers lors d’une épidémie de choléra à Naples en 1884, Errico Malatesta laissa un autre exemple – parmi tant d’autres – d’une vie exemplaire.

En ces jours d’isolement social, et au milieu d’un torrent de télétravail, j’ai pris le temps de souffler et de relire une biographie[1] d’Errico Malatesta, ce vieil anarchiste italien dont la vie est pour beaucoup de gens, et pour moi aussi, un exemple de cohérence et d’engagement. (J’ai même invoqué, à un moment donné, et de façon ironique, «saint Errico Malesta» à la fin d’un article.) Malatesta fut l’un des membres fondateurs de la Première Internationale en Italie dans les années 1870, et il incarna un véritable lien entre plusieurs générations de révolutionnaires. La biographie à laquelle je fais allusion a été écrite par Luigi Fabbri[2], autre anarchiste italien célèbre et ami personnel de Malatesta. En relisant cette biographie, je suis tombé sur un fait curieux, dont je me souvenais vaguement, mais qui a pris une autre signification durant cette pandémie.

Malatesta était un révolutionnaire extrêmement actif, bien que ses poumons fussent très fragiles. Entre 1873 et 1874, il participa à des tentatives d’insurrection à Castel del Monte, pour lesquelles il fut arrêté puis libéré. En 1875, il se rendit en Espagne pour faire de la propagande révolutionnaire à Barcelone, Cadix, Madrid et dans d’autres villes, afin de consolider l’organisation de la Première Internationale et d’aider à libérer un compagnon prisonnier. Moins de deux mois plus tard, il revint en Italie, d’où il partit en 1875 pour participer à l’insurrection de la Bosnie-Herzégovine[3] contre l’avis de son mentor Mikhaïl Bakounine. Arrêté, torturé, contraint de marcher jusqu’à la frontière en subissant la faim et le froid, il fut renvoyé en Italie, où, jusqu’en 1876, il participa à l’organisation d’un congrès de partisans de la Première Internationale ; la réunion se tint dans les bois autour de Pontassieve, à cause des persécutions policières, et elle permit aux partisans italiens du communisme anarchiste et de la «propagande par le fait» de mieux se définir. Malatesta consacra alors tout son temps à organiser et à obtenir les ressources nécessaires à une nouvelle insurrection ; contrairement à celle de 1874, qui entendait soulever toute l’Italie, celle-ci aurait pour seule fonction la «propagande par le fait», dans l’espoir que son exemple inspirerait à la paysannerie italienne l’envie de se révolter.

Au milieu de l’année 1877, Malatesta et ses compagnons partirent pour le mont Matese, dans la province du Bénévent, afin de promouvoir le soulèvement, mais la police trouva par hasard le dépôt d’armes dans la ville de Cerreto ; une fusillade éclata alors, au cours de laquelle la plupart d’entre eux réussirent à s’échapper et à se cacher dans les bois, tout en décidant quand même de commencer l’insurrection. Durant leur fuite, ils traversèrent plusieurs bourgs, jusqu’à ce qu’ils entrent dans le village de Lentino et déployent leur drapeau rouge et noir ; ils mirent le feu à l’étude du notaire (rendant les titres de propriété et les contrats de dette inutilisables), détruisirent les balances qui servaient à déterminer la taxe sur la farine, discutèrent du socialisme avec la population et partirent pour un autre village – accomplissant tout ce que prescrivait le vieux manuel révolutionnaire, parce que eux aussi rédigèrent un manuel avec leur pratique. Ils continuèrent donc leur parcours, jusqu’à ce qu’ils soient encerclés par 12 000 hommes de l’armée italienne et emprisonnés. Le soulèvement de la «bande de Matese» inspira une partie du film San Michele aveva un gallo (Saint Michel avait un coq, 1972), de Paolo et Vittorio Taviani[4].

Une telle activité insurrectionnelle, et la permissivité gouvernementale tout aussi grande, s’expliquent en partie par sa proximité avec le brigantaggio, version italienne du banditisme social – dont, au Brésil, la plus connue est l’action des cangaceiros[5] du Nordeste – et, bien sûr, par le souvenir des exploits de Giuseppe Garibaldi durant les guerres du Risorgimento[6]. Garibaldi, pour qui la Première Internationale était «le soleil du futur», entretint des contacts fréquents avec les internationalistes italiens (et avec Bakounine) et il avait promis de participer au soulèvement de 1874 s’il aboutissait à un soulèvement significatif des masses.

Suite à l’amnistie générale pour les prisonniers politiques décrétée après la mort du roi Victor Emmanuel II en 1878, Malatesta commença une étrange vie d’exilé. J’écris «étrange» parce qu’il n’agit pas comme le font normalement les exilés qui essayent d’influencer de l’extérieur la politique de leur pays d’origine : certes, Malatesta s’en préoccupa, mais il participa également aux luttes locales, et même à d’autres luttes dont il n’avait jamais entendu parler auparavant. Il se rendit en Égypte, en Syrie, en Roumanie et à Genève, où il fonda des associations de travailleurs et des syndicats. En 1879, il s’installa en Suisse, d’où il dut fuir parce que les autorités locales le pourchassaient ; en effet, il avait réussi à écrire et à introduire en Italie un pamphlet attaquant le roi Humberto Ier, qui venait d’essuyer une tentative d’assassinat. Malatesta s’enfuit ensuite en Belgique et s’installa peu de temps après en Angleterre – pour une courte période, car en 1882 il retourna en Égypte pour tenter de transformer le soulèvement nationaliste d’Ahmed Orabi[7] en une révolution sociale. Arrêté par les Anglais, il s’enfuit à nouveau et revint en Italie où il recommença à participer à la presse révolutionnaire, et rencontra Carlo Cafiero[8], son vieil ami de l’époque de la «bande de Matese». A cette époque, Cafiero était devenu fou et était interné dans l’asile où il mourra quelques années plus tard – un moment représenté avec une étrange beauté dans le film Malatesta (1970), réalisé par Peter Lilienthal et interprété par Eddie Constantine[9]. Avec ce CV, Malatesta n’avait que 29 ans – et il est mort à 79 ans, en résidence surveillée sous Mussolini, une preuve indéniable de son poids politique encore à cet âge. C’est à cette époque de la fin de sa jeunesse que commence l’événement que je vais évoquer ici.

En 1884, Malatesta se trouvait en liberté à Florence, où il attendait sa convocation pour l’un des nombreux procès qu’il eut à endurer durant sa vie lorsque, durant l’été de cette année-là, une épidémie de choléra éclata à Naples. De nombreux révolutionnaires et socialistes se portèrent volontaires pour aider les malades. Malatesta, qui à ce moment de sa vie travaillait comme mécanicien et électricien, avait étudié la médecine à l’université de Naples quand il était jeune, mais il avait abandonné la fac en quatrième année pour se consacrer entièrement à la cause révolutionnaire. Bénéficiant donc d’une formation médicale, il s’engagea dans cette tâche avec un tel dévouement que, selon son vieil ami Luigi Fabbri, «on lui confia un secteur où les malades eurent le pourcentage le plus élevé de guérison, parce qu’il sut forcer la commune de Naples à lui fournir en abondance nourriture et médicaments, que Malatesta distribua bientôt sans chercher à les rationner».

L’efficacité de Malatesta, quand il prit soin de ces patients, fut si grande que le gouvernement italien proposa de lui décerner une médaille. Il la refusa, réunit ses compagnons et ils rédigèrent ensemble un manifeste démontrant que «la vraie cause du choléra est la misère, et le vrai remède pour éviter son retour n’est autre que la révolution sociale». Malatesta rentra à Florence pour son procès et fut condamné à une peine de prison ; quelques mois plus tard, la police encercla la maison où il vivait, mais il se cacha dans le caisson d’une machine à coudre et s’enfuit en Argentine – mais c’est une autre histoire.

Cette situation a attiré mon attention parce que l’attitude de Malatesta, cette fois comme dans tant d’autres, fut exemplaire. Ni Fabbri, ni les autres biographes de Malatesta (Max Nettlau[10] et Armando Borghi[11]) dont j’ai lu les livres, n’ont donné d’autres détails sur la participation de Malatesta à la lutte contre l’épidémie de choléra à Naples. Mon imagination a donc commencé à fonctionner pour relier les points manquants, en se fondant sur d’autres informations.

Face à l’épidémie de choléra à Naples, sous la menace d’une arrestation et d’une peine de prison, au milieu d’intenses troubles révolutionnaires, Malatesta arrêta tout pour s’occuper de ce qui, dans une pandémie, est le plus important : la santé collective. S’il avait abandonné ses études de médecine quelques années auparavant, ses biographes attestent qu’il continua à approfondir cette discipline en autodidacte durant toute sa vie, ainsi que l’histoire et la philosophie – mais aussi (parce qu’il s’enthousiasmait pour le rôle que les nouvelles technologies pourraient jouer dans la lutte pour l’émancipation des travailleurs) la physique et la chimie appliquées, la mécanique, l’aviation, etc. Il m’est difficile, voire impossible, de savoir si les connaissances autodidactes de Malatesta en médecine étaient, pour l’époque, avancées au point qu’il ait abandonné la théorie des miasmes sur la propagation des maladies – la contamination par de «mauvais airs» – au profit de la théorie microbienne qui s’était progressivement constituée depuis les années 1850. Fut-ce la cause de l’énorme efficacité de Malatesta dans le traitement de ses patients ? Je l’ignore. Sauf peut-être si sa belle-fille, Gemma Melli, ou ses neveux Edoardo et Tristano ont appris quelque chose, et l’ont transmis à leurs descendants comme une sorte de récit folklorique, de génération en génération, les détails sont perdus à jamais.

Il est intéressant aussi de signaler l’attitude de Malatesta envers la mairie de Naples. Fabri utilise-t-il un euphémisme lorsqu’il écrit que Malatesta «sut forcer la commune de Naples à lui fournir en abondance nourriture et médicaments» ? Malatesta se serait-il procuré des aliments et des médicaments en employant, disons, des «moyens révolutionnaires» ? Ou a-t-il mobilisé toute sa force de persuasion ? Ses biographes décrivent de nombreux moments durant lesquels il a su imposer sa volonté lorsque cela était nécessaire, et d’autres où il a su parfaitement adopter le genre d’attitude énergique qui épouvanterait certains «anarchistes» actuels. Un type avec une telle vitalité et une telle énergie, et qui, deux ans après l’épisode de Naples, voyagea jusqu’en Patagonie afin d’aller chercher de l’or pour financer la révolution, ne se laissa certainement pas intimider par un petit maire de merde.

Au-delà de mes spéculations, son attitude parle d’elle-même : lorsqu’on lutte pour la santé des travailleurs, guidé par les connaissances médicales, on doit affronter les autorités, si nécessaire, même en situation d’épidémie. La santé est importante, les travailleurs doivent être en bonne santé, ne serait-ce que par solidarité avec les autres êtres humains face à une calamité. Un révolutionnaire est avant tout un humaniste, sinon ce n’est pas un révolutionnaire.

Il me faut souligner un dernier aspect, qui est double : le refus d’accepter la médaille et le manifeste publié par Malatesta et ses compagnons en quittant Naples. Il est possible que quelqu’un trouve une copie de ce manifeste dans des archives napolitaines, ou même à l’Institut international d’histoire sociale d’Amsterdam, peut-être parmi les papiers de Max Nettlau (l’«Hérodote de l’Anarchie») qui y sont conservés. C’est possible, mais pas certain. Même une version en ligne[12] du journal Le Révolté du 7 décembre 1884 qui rend compte de l’action des internationalistes à Naples ne mentionne le manifeste qu’à travers des paraphrases qui évoquent l’idée exprimée par Max Nettlau et citée par Luigi Fabbri :

«La vraie cause du choléra est la misère, et le vrai remède pour éviter son retour n’est autre que la révolution sociale.».

Qu’est-ce que Malatesta a voulu dire par là – au-delà de l’évidence ? Les habitations prolétariennes napolitaines – bien pires que les bidonvilles actuels – étaient-elles des foyers de miasmes ? Grâce à la théorie microbienne de la contagion, nous savons aujourd’hui à quel point les mauvaises conditions d’hygiène ainsi que les problèmes d’assainissement et d’accès à l’eau potable influencent la prolifération du choléra – mais Malatesta défendait-il déjà, à l’époque, la théorie microbienne ? Encore une fois, il est impossible de le savoir. Par contre, nous savons que Malatesta et ses compagnons affirmèrent que l’épidémie avait une cause sociale. Plus important encore, ils décidèrent d’attendre la fin de l’épidémie pour mieux réfléchir à ses causes. Plus précisément: leur réflexion sur le sujet fut présentée à l’opinion publique après, et seulement après, que Malatesta et ses compagnons – dont Rocco Lombardo et Antonio Valdre qui moururent du choléra – se furent engagés comme volontaires pour s’occuper de la santé des travailleurs. La pratique d’abord, la théorie ensuite. Certes, la critique publiée fut ce qui, avant tout, encouragea les anarchistes qui se portèrent volontaires pour s’occuper des personnes contaminées par le choléra, mais tout indique qu’ils choisirent de s’occuper d’abord des mesures pratiques pour garantir la santé des Napolitains, puis, avec la réputation, le prestige, le «capital social» conquis grâce à leur action, ils transformèrent leur critique pratique en un document public.

Malatesta n’a pas mis ses connaissances médicales au service des travailleurs napolitains en s’abstrayant, à ce moment-là, de la lutte des classes. Malatesta n’était pas un «innocent». Il s’agit du même homme à l’esprit pratique qui, en 1914, écrivit à propos de son ami Pierre Kropotkine, qui avait décidé de soutenir la France contre l’Allemagne au tout début de la Première Guerre mondiale : «Il semble avoir oublié l’antagonisme des classes, la nécessité de l’émancipation économique et tous les enseignements anarchistes, et affirme qu’un antimilitariste doit toujours être prêt, en cas de guerre, à prendre les armes pour défendre “le pays qui est envahi” ; compte tenu de l’impossibilité, au moins pour le travailleur ordinaire, de vérifier à temps qui est le véritable agresseur, cela signifie pratiquement que l’“antimilitarisme” de Kropotkine doit toujours obéir aux ordres de son gouvernement. Après cela, que reste-t-il de l’antimilitarisme et aussi de l’anarchisme ?»

Malatesta n’était pas un innocent, je le répète. Selon ma lecture, fondée sur quelques rares fragments de preuves disponibles sur son action face à l’épidémie de choléra napolitaine en 1884, Malatesta a agi pour que la classe ouvrière ne soit pas physiquement décimée par la maladie, car la santé des travailleurs était – et est – une condition sine qua non de son action politique.

Sa démarche était politique, révolutionnaire, à un niveau très profond, qui va bien au-delà du bluff et des bavardages.

Manolo, Passa Palavra, mai 2020

Traduit par Yves Coleman

Notes :

[1] Sur le Net on trouve plusieurs versions de cette biographie : la plus complète, apparemment, est disponible en italien sur amazon / kindle pour… 1,04 € ; sinon il en existe d’autres mais incomplètes :

  • en italien : http://bibliotecaborghi.org/wp/index.php/biblioteca-digitale ;
  • en anglais : https://libcom.org/library/life-malatesta-luigi-fabbri (qui contient pas mal d’erreurs de traduction);
  • et en espagnol : http://rebeldealegre.blogspot.com/2014/12/libro-luigi-fabbri-vida-de-malatesta.html. Quelques rares écrits de Malatesta sont disponibles en français : Articles politiques : idées, organisation et pratiques anarchistes, Lux, 2019 ; L’anarchie suivi du Programme anarchiste, Lux, 2018 ; La pensée de Malatesta, Editions du Groupe Fresnes-Anthony, 1996 ; Ecrits choisis, Editions du Monde libertaire, 2006 et Ecrits politiques UGE/10/18, En italien, 18 volumes de ses œuvres complètes sont prévues mais pour le moment seulement quatre ont été édités (NdT).

[2] Sur Luigi Fabbri, on pourra lire le recueil de textes présenté par Gaetano Mondonia, La lutte humaine. Luigi Fabbri, le mouvement anarchiste italien et la lutte contre le fascisme, Éditions du Monde libertaire, 1994 ; et Dictature et révolution, Editions du monde libertaire, 1986 (NdT).

[3] Révolte mêlant questions religieuses, sociales et politiques, mobilisant Serbes orthodoxes, catholiques croates et même musulmans contre l’empire ottoman. Le mouvement commença en Herzégovine pour s’étendre ensuite à la toute la Bosnie-Herzégovine, puis entraînera l’intervention de l’Autriche-Hongrie. Cf. Jean-Marc Desjours, «Les révoltes de Bosnie-Herzégovine, 1875-1878», Matériaux pour l’histoire de notre temps, n° 43, 1996. https://www.persee.fr/doc/mat_0769- 3206_1996_num_43_1_402064 (NdT).

[4] Disponible en italien et sans sous-titres : https://www.youtube.com/watch?v=r_uwJm3dv38 .

[5] Bandits nomades soutenus par la partie la plus pauvre de la population du Nord-Est du Brésil. Cf. https://www.anacaona.fr/cangaceiros-nordeste-bresilien/ (NdT).

[6] Période de l’unification italienne (1848-1870) (NdT).

[7] Ahmed Urabi (1841-1911), colonel égyptien qui mena une révolte contre l’influence franco- britannique et fut même Premier ministre pendant quelques mois (NdT).

[8] Carlo Cafiero (1846-1892). Selon Pier Carlo Masini, «Cafiero a vécu intensément, dans son propre drame personnel, deux choix du mouvement socialiste naissant en Italie : le premier entre le marxisme et le bakouninisme dans les années 1871-72, le second entre l’insurrectionnisme et le bakouninisme dans les années 1881-82. En termes de propagande et de diffusion, il a également apporté une contribution remarquable, notamment avec l’Abrégé du Capital, en promouvant la connaissance du marxisme en Italie. Sa pensée […] s’inscrit dans la tradition révolutionnaire-libertaire italienne, surtout dans le Sud, inaugurée par Carlo Pisacane […]. Mais on note chez lui également une forte influence de Marx […] et de Bakounine […]: au premier, il emprunta la critique de l’économie capitaliste, au second la polémique anti-autoritaire et anti-étatique. Mais il y a chez Cafiero un signe clair d’originalité quand il élabore une doctrine de la “révolution pour la révolution” non pas dans le sens d’une violence gratuite et d’une fin en soi, mais dans le sens où la révolution […] s’incarne sans cesse dans des faits isolés et spontanés, irréductibles à une stratégie générale de conquête du pouvoir et précisément pour cette raison “anarchistes” au sens immédiat du terme» (http://www.treccani.it/enciclopedia/carlo-cafiero_%28Dizionario-Biografico%29/ ).

[9] Disponible en allemand avec des sous-titres italiens: https://www.youtube.com/watch?v=0MIPyj5SNz8 .

[10] Errico Malatesta : Das Leben eines Anarchisten, Ed. Der Syndikalist, Berlin, 1922 (traduction en espagnol, Errico Malatesta : La vida de un Anarquista, Buenos Aires, La Protesta, 1923, et Barcelone, 1933, Ed. «La Revista Blanca». Disponible en ligne : http://www.fondation-besnard.org/spip.php?article1758 (NdT).

[11] Armando Borghi, avec une préface de Sebastien Faure, Errico Malatesta in 60 anni di lotte anarchiche, New York, Edizioni Sociali ; réédité sous le titre Errico Malatesta, Instituto Editoriale Italiano, 1947 (NdT).

[12] https://archivesautonomies.org/spip.php?article1913 .

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